ABSTRACT
Introduction L’émergence de nouvelles souches du SARS-CoV-2, telles que le variant Delta, présentant une réplication virale augmentée et la capacité d’échapper à la réponse immune soulève des inquiétudes chez les patients immunodéprimés. Cette étude avait pour objectif d’évaluer le taux de séroconversion, de neutralisation de différents variants, et la réponse lymphocytaire T en réponse à la vaccination par le BNT162b2 chez des patients avec maladies auto-immunes en fonction des traitements reçus. Patients et méthodes Étude prospective monocentrique réalisée à l’Hôpital Cochin (Paris) incluant des patients avec maladies auto-immunes traités par immunosuppresseurs et/ou immunomodulateurs, et des professionnels de santé comme contrôles. Les cas et les contrôles étaient exclus s’ils avaient une sérologie Covid-19 positive à l’inclusion. Le critère de jugement principal était la proportion d’anticorps anti-Spike et les titres de neutralisation croisée contre les variants Alpha et Delta à 3 mois (après deux doses de vaccin). Les critères de jugements secondaires étaient la réponse lymphocytaire T spécifique, la proportion d’infections à SARS-CoV-2 symptomatiques et la tolérance du vaccin. Résultats Soixante-quatre cas et 32 contrôles avec un âge médian respectif de 56 (39,5-59,5) et 52 (37,8-66,3) ans étaient inclus. Quatre groupes de traitements étaient défini: patients traités par rituximab (n=22), methotrexate (n=16), immunosuppresseurs conventionnels hors methotrexate (n=19), patients recevant des traitements connus pour ne pas avoir d’impact sur la réponse vaccinale (n=7). L’ensemble des cas avaient une production diminuée et retardée d’IgG et d’IgA anti-spike après vaccination par le BNT162b2, ceci de façon plus prononcée dans le groupe rituximab. Alors que 2 doses de vaccin induisaient une réponse humorale neutralisante contre les variants Alpha et Delta chez 100 % des contrôles, un seul patient sous rituximab (5 %) neutralisait Alpha et aucun Delta. Les autres groupes de traitements avaient une activité neutralisante partielle contre Alpha, et significativement diminuée contre Delta. Les réponses lymphocytaires T spécifiques étaient similaires entre les contrôles et les cas, à l’exception des patients sous metrotrexate qui avaient une réponse complètement abrogée après 1 dose et considérablement diminuée après 2 doses. Après 3 mois de suivi, 2 patients traités par rituximab présentaient une infection symptomatique peu sévère à SARS-CoV-2, 4 à 7jours après la seconde dose de vaccin. Quatre patients (6,3 %) présentaient une poussée de leur maladie auto-immune conduisant à une modification thérapeutique. Conclusion Le rituximab et le methotrexate impactent de façon différente l’immunogénicité du vaccin BNT162b2, en altérant respectivement les réponses humorales et cellulaires. Le variant Delta échappe complètement à la réponse humorale chez les patients traités par rituximab. Ces résultats soulignent la nécéssité de protocoles vaccinaux particuliers et d’autres traitements préventifs de l’infection dans cette population de patients.
Subject(s)
COVID-19/complications , COVID-19/immunology , Chilblains/immunology , Chilblains/virology , Pneumonia, Viral/complications , Pneumonia, Viral/immunology , Adolescent , COVID-19/diagnosis , Child , Child, Preschool , Female , France , Humans , Infant , Male , Pandemics , Pneumonia, Viral/diagnosis , Pneumonia, Viral/virology , SARS-CoV-2ABSTRACT
Objectives: In this study we tried to assess a possible correlation between the paediatric dermatological manifestations and the SARS-CoV-2, using for the first time 3 different tests. Method: From April to June 2020, minors with recent skin manifestations and symptoms of COVID-19, themselves or any of first-degree relatives, were enrolled. Epidemiological and clinical information, and biological results including 3 types of SARS-CoV-2 tests [nasal PCR (systemic symptoms within the past 48 hours), serology (IgG, Abbott ARCHITECT), and IFN-γ-ELISPOT-assay] were collected. Results: Thirty patients (20 boys, average 9.5 years) and 37 symptomatic first-degree relatives were enrolled. Seventeen patients presented with chilblains (Figure 1) occurring before (n = 2, average: 19 days), simultaneously (n = 2, 12%) or after systemic manifestations (60%, average: 22 days). Spontaneous resolution was complete in 27 days (10-50) in 11/17 patients. Elevated CRP and/or increased inflammatory cytokines were noted in 11 children (37%) including 8/17 with chilblains (47%): mostly TNF-α, IL-1, type 1 IFN and IL-6. Biological inflammation was not correlated with time lapses from cutaneous or systemic symptoms to the blood test, or with severity of chilblains. The 3/3 PCR, the 10/10 IFN-γ-ELISPOT-assay and the 15/16 serology were negative. Dicussion: A cytokine storm was described in adults with COVID-19 and in the paediatric inflammatory multisystem syndrome temporally associated with SARS-COV-2 infection: elevated CRP and IL-6 levels. The peak of incidence of COVID-19 and the reported chilblains occurred simultaneously. Only 1/16 serology in children with chilblains was positive. Its sensitivity varies from 100 to 85% in severe or mild symptomatic patients respectively. We confirmed the COVID-19 only once, using 3 different methods. This result might reflect the estimated prevalence of seropositivity for SARS-CoV-2 in the general French population. While epidemiological data, clinical manifestations and elevated cytokines level suggest an association with SARS-CoV-2, no evident link could have been made here.